samedi 19 juin 2010

Ma cabane au radada

Construire, rêver,  se souvenir de sa cabane ? de sa forme, ses matériaux réels ou inventés ? Quel beau Défi pour un Samedi.
Un hâvre de paix rempli de musique ou de silence, de jeu, de joie, de complicité, de nature, de rêve ...




 
 
 
 
Quand Loulou (Gasté) a composé sa cabane
j'habitais un landeau et tétais encore ma mère;
après bien des années et autant de cabanes rêvées,
construites et démolies j'ai gardé le souvenir de la musique
mais j'ai oublié les paroles... alors j'y ai mis les miennes
 
 
 
 
 
 
 
Ma cabane en allumettes
je l'ai faite avec Lisette
ah Bon Dieu qu'elle était chouette
sa fossette
Mais on a frotté trop fort
aujourd'hui j'en Soufre encore
dans ma cabane en allumettes 


Ma cabane au pilotis
prenait l'eau les jours de pluie
qu'on vidait toute la nuit
sapristi
En guise de serpillières
les jupons de Bérangère
dans ma cabane au clapotis 


Ma cabane au safari
résonnait de bien des cris
d'étourneaux et de loris
bain-Marie
On les mangeait en brochettes
à l'abri de ma cachette
dans ma cabane au canari 


Ma cabane au radada
J'y emmenais Monika
pour goûter sa langue au chat
tralala
Sa porte n'avait pas de clé
pourtant elle était bouclée
(Alors j'y ai pénétré)
dans ma cabane au radada 


Ma cabane au cadenas
J'y reviendrai avec toi
sans Céline ou Monika
ça va d'soi
Le grand Nord est pas pour nous
on rêv'ra du Lavandou
dans ma cabane au caribou
 

lundi 14 juin 2010

Fermentation radioactive

Qui n'a pas au moins une fois dans sa vie croisé un tapir galopant joyeusement sur les vastes étendues...?
Le mien était brun, le poil hirsute, boutonneux avec une grosse tête pleine de rayons bêta... ça ne s'invente pas! Ce n'était comme disent ceux de Normale Sup'... qu'un tapir vulgaris, enfin un élève recevant des leçons particulières; j'espère qu'il saura plaire aux Impromptus littéraires.
 




Ce matin une effervescence inhabituelle règnait au 45 de la rue d'Ulm comme un mélange de parfums enivrants de vacances et de gazole, un bruit de vagues océanes turbo-compressées avec des grains de sable polués dans l'air parisien... un temps à retrousser les jambes de son Panthéon songea t'il en franchissant le porche.

Gonzague salua tant bien que mal les poissons du bassin de la cour aux Ernests
où il s'était fait ernestiser il y a bien longtemps selon la tradition normalienne.
Sur le mur Sud baigné d'un précoce soleil d'été, Voltaire et Montesquieu bronzaient en lui faisant de l'oeil mais il ignora ses pairs, traversant péniblement l'aquarium
du rez de chaussée où une tribu de sioux maghrebins briquait les marbres.
Son élève devait l'attendre depuis une heure pour son cours particulier et il pesta contre cette foutue soirée foot & Corona dont il ne restait qu'un mal de tête persistant, un bruit de perceuse à percussion au beau milieu du crâne et l'étrange impression d'avoir avalé une vuvuzela.
Dans quelques semaines il serait intronisé archicube, libéré des obligations normaliennes et pour l'instant une irrésistible envie de faire demi-tour lui tordait les boyaux!
Sur un banc, son benêt boutonneux bullait bêtement, perdu dans des pensées sans doute plus proches des lois de probabilité de distribution de l'énergie des particules bêta et de l'existence du neutrino que de la fermentation des levures mexicaines!
Gonzague ravala un rôt indigne de ces lieux mais assez puissant pour sortir le benêt de ses réflexions radioactives; le conscrit dévisagea son instructeur-éructeur, y lit toute la misère du monde et en conclut par un large sourire que le cours venait d'avorter.

Déjà Gonzague regagnait Saturne sa thurne au dernier étage du système scolaire où il vivait selon son expression en extraterrestre, loin des caïmans, les surveillants désagrégés, et son tapir galopa joyeusement sur les vastes étendues de Pot, pompeusement baptisé restaurant où il allait s'emplir l'estomac à défaut de la tête...



Les mots en italique sont empruntés au jargon de Normale Sup' où l'on y découvre le tapir dans la jungle normalienne 

Attention! ce jargon est extrêmement codifié puisque thurne perd son 'h' les années bissextiles!




samedi 12 juin 2010

Déjà Dur... Diablerie Du bonnet D

Excusez le titre mais un tautogramme en "D" c'est pas à la portée du premier pékin venu! Surtout quand il s'agit de délirer sur un dessin de Willem assez gratiné tout en glissant quelques mots extraits du vocabulaire du monde minéral.
 
Les Défis du Samedi nous feront d'ici peu faire les pieds au mur... et je les ferai!






Pour la centième fois, Monsieur l'expert je vous dis que je m'appelle Justine et je jure sur les reliques de sainte Marie-Madeleine que j'ai rien fait qu'obéir aux ordres de ce vieux fossile. Je l'ai tout de suite trouvé bizarre ce type quand après m'avoir demandé de l'appeler Donatien Alphonse et François, il m'a ordonné de l'appeler Le divin marquis...
A ce moment ni la brouette de Zanzibar ni la turlute normande n'avaient ébranlé sa microscopique bistouquette et comme je lui faisais aimablement remarquer que la séance se terminait dans cinq minutes il s'est alors mis en colère en balançant la tête entre mes seins; moi je renfilais déjà mon soutif et en l'agrafant j'ai vu qu'il tirait à la fois la langue et sa crampe en râlant "Plus fort!"
Vous dîtes? il avait la tête près du bonnet? C'est fort possible Monsieur le commissaire, en tout cas ça m'fait pas marrer.
Alors j'ai serré plus fort mais c'était pour être agréable au client, Monsieur le Divisionnaire et je voyais bien dans la glace que ça lui plaisait même s'il râlait "Plus fort" de moins en moins fort, enfin j'me comprends.
J'aurais jamais cru qu'un soutien gorge ça pouvait aussi soutenir une tête et qu'on pouvait tirer une langue si longue et si violette, pourtant j'en ai épongé des clients tordus.
Enfin bref il y a eu soudain comme une explosion, un séisme Monsieur l'Inspecteur et il m'a dégueulassé toute la glace, comme si j'avais qu'ça à faire... le ménage.
J'ai cru qu'il avait mal digéré son quatre heures ou qu'il manquait d'air mais mon soutif est resté coincé... alors je l'ai traîné comme ça entre mes seins jusqu'à la fenêtre ouverte pour qu'y respire, et là tout a lâché!
Ces trucs-là Monsieur le Ministre ça coûte bonbon et c'est pas solide mais ça plait au client, vous comprenez?
Comment dîtes-vous? Sadomaso? Euh... je sais pas quel nom il avait le marquis, en tout cas il avait pas l'air japonais!
Asphyxiophilie? Si c'est ça qu'on appelle tomber comme une pierre du septième, alors oui c'est ça... du septième ciel Monsieur le Député.  

 

samedi 5 juin 2010

Défidusamediphilie

Dans la famille Collectionneurs, les Défis du Samedi ignoraient qu'avec moi ils avaient tiré le gros lot, un malade de la collectionnite chronique...


Déjà tout gamin j'étais tyrosémiophile sans le savoir mais j'ai dû arrêter parait-il à cause de l'odeur de calendos qui flottait dans ma chambre, alors par dépit j'ai jeté toutes ces étiquettes pour devenir scalaglobuphile au grand désespoir de la concierge de l'immeuble qui se ruinait en boules de rampe d'escalier...
Quand j'ai eu l'âge de porter des vrais pantalons je suis devenu kravacolluphile puis nœudelerophile mais uniquement les verts à pois rouge et à partir de ce moment j'ai commencé à collectionner les conquêtes féminines mais il n'y a pas de nom pour ça même si ma mère disait gigolo.

A force de batifoler dans l'herbe je suis devenu ultratrifoliophile mais sans jamais trouver la quatrième feuille du trèfle alors je me suis tourné vers la tubeulabruphilie mais seulement le Chanel rouge Coco avec le joli tube doré et subitement mes conquêtes m'ont tourné le dos!
Peut-être à cause de ma tégestophilie prononcée pour la Corona Extra à 4 degrés 6 et aussi pour un début de sidérophilie qui encombrait ma garçonnière de fers à repasser à essence Coleman de 1930?
De toute façon je n'ai jamais rien compris aux filles... ça doit aussi porter un nom, ça. 



 Alors j'ai tout échangé quand j'ai attrapé ma latrinapapirophilie de papier cul Renova PH humide en pack de 12 et c'est comme ça que j'ai fait la connaissance de Madeleine, une pissadouphile et ses vases de nuit du XVIIIième... pas du XVIIIième arrondissement puisqu'elle habitait Montcuq comme moi, mais du XVIIIième siècle à l'époque où les gens avaient perdu l'habitude de pisser derrière les tentures.
Depuis c'est le bonheur total, elle en possède en forme de saucière et même un modèle double en faïence avec une devise "Unis pour la même cause" du plus bel effet et à l'arrière ce "Rapprochons nos deux cœurs qu’un doux parfum de rose enguirlande de bonheur" qui a scellé nos destins à tout jamais et qui fait que miraculeusement j'ai cessé d'attraper tous ces virus qui empoisonnaient ma vie...


Adieu pétrophilie des galets d'Etretat, préservatophilie de latex XXL et fabophilie de galettes des rois! J'avais poussé le vice jusqu'à collectionner les fèves de la série Boîtes à camembert (on ne se refait pas).
Encore aujourd'hui je fais de la collectionnite aigue, en particulier de la Défidusamediphilie mais je vous jure que je me soigne.