lundi 15 novembre 2010

La vie explosive de Marco Polo

Publié aux Editions: Les Impromptus Littéraires
 
Autant il était parvenu facilement à pied par la Chine, autant Marco Polo avait du mal avec cette poudre noire qui lui collait aux basques et ailleurs. Quelle idée de mongol avait-il eu de rapporter cette cochonnerie dans ses bagages ?
Comme s'il ne suffisait pas de s'être empêtré dans cette contrepèterie à rendre jaloux son cousin Rocco !
Toujours est-il que sa découverte avait mis le feu aux poudres et Paul Emploi l'avait bien vite classé dans la catégorie technicien supérieur en pyrotechnique après un stage de formation harassant au cours duquel le mariage de Louis XIII et de l'infante espingouine avait coûté son pesant de pétards ! Ses favoris chuchotaient que le roi avait toujours eu le feu au cul ce qui, pleurnichait l'infante lui faisait une belle jambe.

Il n'empêche que Marco ne supportait pas ces artifices et leurs déflagrations qui lui causaient des névralgies aigües et de terribles migraines au point que son taux d'absentéisme, hors concours chez Alma Consulting était devenu légendaire. On dira d'ailleurs plus tard: "On reconnait les flemmards à leur marque au polo". Vers 1295, entre deux migraines (soit environ une graine entière) il tombe par bonheur sur un dépliant de chez Naviguer-pas-cher et démissionne sur le champ pour s'embarquer destination Venise afin d'y mourir comme le vantait la publicité.

Trois ans passent et comme rien ne se passe à part trois ans et que Marco ne veut rien négliger dans sa biographie pas même la date de sa mort, il s'en va combattre à Gênes là où il n'y a pas de plaisir.
Effectivement il n'y a aucun plaisir puisqu'il est fait prisonnier et partagera sa cellule avec un certain Rustichello De Pise dont le penchant naturel pour l'écriture restera dans les annales, tout comme Louis XIII dans ses favoris.

Sitôt libéré, il reprend les chaînes en la personne de Donata qui lui donnera trois filles et par là même de nouvelles migraines.
Il en sera définitivement délivré en 1324 en devenant feu Marco Polo comme le garantissait le prospectus.
L'Histoire dit que feu Marco s'éteint sur ces célèbres mots "C'est le bouquet final", ceux-là même encore prononcés le quatorze juillet avec déception à l'instant du dernier pétard... ou à l'instar du dernier pétant, c'est pareil.
On dit sur la toile que peu de temps après, un nouveau pape allait être appelé à régner mais ceci est une autre histoire...  
 
Merci à Marco Polo et Wikipédia de m'avoir permis de glisser 5 mots hétéroclites comme autant de pétards mouillés dans ce feu d'artifice du lundi 15 novembre 2010
 

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