dimanche 25 mars 2012

la flûte enchantée

 
Pardon à Alfred de Vigny (et à sa descendance) d'avoir osé emprunter les rimes de son poème à  Évariste Boulay-Paty pour les détourner si loin de leur sens premier...
mais tel est l'exercice auquel les Impromptus Littéraires m'ont convié




J'étais ton moustachu tu étais ma bacchante,
ma belle Maintenon et moi ton Roi soleil,
dès le premier baiser je t'ai sentie ardente,
j'aurais voulu pour moi qu'il en soit tout pareil.

Fourbu, courbaturé et la flûte pendante,
j'aurais bien eu besoin de l'avisé conseil
d'un Jean de La Fontaine, d'un Virgile ou d'un Dante
pour ébranler mes sens et sonner le réveil.

Mais c'était sans compter sur ce don séculaire
que t'avait insufflé quelque mage Toscan.
j'allais me résigner au plaisir solitaire

quand tu m'as étranglé au fil d'un talisman,
ce chapelet pénien en guise de rosaire,
à damner un chrétien autant qu'un musulman.
 

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