dimanche 31 mars 2013

Hummff

  Publié sur le site Mil Et Une
 
 
 
 
 
“Hummff... Gronn Beurk Arrgh Hummff...”
“Qu'est-ce qu'y dit?”
“J'sais pas... ça doit être de l'australien”
“Au fait, y parlent quoi les Australiens?”
“Bin en principe c'est d'l'angliche... en tout cas c'est ni du castillan ni du portugais”
“Pourtant j' me souviens mon aïeul à l'hospice y parlait un peu comme ça, surtout sur la fin”
 
“Arrgh Beurk Gronn Hummff...”
“Ah tu vois! C'est pas d'l'anglais!”
“P't'être que çui-là c'est un aborigène”
“Tu déconnes! Les aborigènes, ça joue au boomerang, à la rigueur au cricket mais pas au rugby”
“Tu devrais le laisser articuler un peu pour voir”
“T'es marteau! Si j'le lâche y vont encore nous coller un essai! Déjà qu'y nous mènent 41 à 0”
“T'as raison! On s'en fout... et pis c'est p't'être pas à nous qu'y cause”
“Hé! Hachessebécé, à qui tu causes?”
 
“Ouupps Snnzz Hummff...”
“Comment t'as dit qu'y s'appelle? Hachessebécé? T'as pas lu la feuille de match, c'est Lewis Holland”
“Pourtant c'est écrit Hachessebécé sur le maillot, et pis y a pas d'aborigènes en Hollande... ou alors très peu”
“En tout cas y respire encore bien ton hollandais...”
 
“Te laisse pas impressionner. Tu connais la consigne, tant que l'arbitre siffle pas on bouge pas!”
“J'aimerais quand même bien qu'y siffle, j'commence à avoir des crampes”
 
“Pffuiitt Arrgh Chonff Hummff...”
“Il a l'air moins bien aussi ton Holland. P't'être que 2013 c'est pas son année...”
“Tu sais, la cote des joueurs ça tient à pas grand chose... un faux pas, un désaccord avec l'équipe... et pis les médias sont jamais tendres”
“Ouais, d'ailleurs j'vais enlever ma main passeque si ça passe au 20 heures, y en aura toujours un pour dire que j'l'ai fait exprès!”
 
“Pffuuiitt... Shh Shh Shh Shh”
“ça va aller mon gars... sans rancune, euh... No rancune Lewis... Por favor” 
 
 

Australia's Lewis Holland tries to hand the ball off to a teammate as his face is grabbed by a Uruguayan player during the Shield Final of the Sevens Rugby World Series tournament, Sunday, Feb. 10, 2013, in Las Vegas. Australia won 41-0. (AP Photo/Julie Jacobson)
 

mardi 26 mars 2013

Maldito

  Publié sur le site Mil Et Une
 
  dominos.JPG
 
 
Quand un honneur se joue à la croisée des tuiles
sous son feutre élimé Carlos est volubile
au minable tirage ses doigts crispés s'agitent
cherchant parmi les points un foutu double huit.
 
Laissant filer son tour, privé de solution
il crie à l'attentat, à la Revolución!
il jauge les regards, trépigne sous la table
accuse son rival d'une chance incroyable.
 
Au cri de “ Me pegué!” le vainqueur a bondi
sur le tas de pesos que lorgnait sa compagne
occupée à bâtir son pueblo en Espagne.
 
Le bouchon a sauté d'un vieux rhum agricole,
on parle revencha, on s'enivre on rigole,
la défaite est amère et Carlos est maudit.  
 
 

lundi 25 mars 2013

Le potage “Hubert”

 
 
 
 
 
La cérémonie du potage était un véritable rituel chez l'oncle Hubert qui n'aurait laissé à personne le soin d'éplucher les patates, au prétexte que son aïeul s'était illustré “à la pluche” au temps des guerres napoléoniennes...
Si l'oignon fait pleurer, le légume fait rire” clamait-il en roulant les trois 'r' dans la plus belle tradition bourguignonne.
Il n'aurait plus manqué que nous épluchassions à sa place, alors qu'il possédait - selon ses dires - l'économe original conçu à Thiers par Victor Pouzet lui-même en 1929!
En grimaçant notre tante confirmait qu'en matière d'économie il n'avait de leçon à recevoir de personne.
Pour parfaire mon éducation, l'oncle - pour mes dix ans - m'intronisa Potager en second, distinction qui m'autorisait à “capturer” les légumes selon une liste immuable et savamment établie par l'oncle Hubert soi-même.
Ainsi du haut de mes dix ans, j'avais appris à reconnaître sans faillir la courgette, le pâtisson, l'aubergine, la fève et toute la panoplie des aromates indispensables à l'élaboration du potage “Hubert”.
 
Ce qui va suivre, je ne l'ai jamais avoué à personne de peur de passer pour un 'beuzenot' pourtant c'est l'exacte vérité:
Avec force cris et claquements de mains je dévalais au fin fond du jardin où avait été relégué le potager de manière à prévenir de mon arrivée... j'étais ainsi assuré que les légumes cesseraient leurs conversations et se laisseraient arracher sans protester.
Il faut dire que la première fois que je les ai entendus parler entre eux, j'ai tellement eu l'impression de déranger que je suis reparti le panier vide.
 
Quiconque n'a jamais entendu chuchoter des cucurbitacées ne peut pas comprendre.
Chez les plantes potagères, chaque famille a son patois, ses moeurs et ses codes; aussi le jardinier averti se gardera bien de les faire cohabiter au petit bonheur, au risque de déclencher une révolution ou voir avorter sa récolte!
Tenez, chez les solanacées, la bringelle et son drôle d'accent réunionnais ne supporte pas la promiscuité de la tomate, fut-elle italienne... une vieille et sombre histoire de génome à laquelle je n'ai rien compris mais que saurait aisément expliquer n'importe quel ingénieur à Grenoble.
Parlez de lard fumé à des fèves de Nice et vous les verrez blanchir sur pied instantanément... mais rapporter des fèves blanches à l'oncle Hubert, autant se suicider sur place!
Pour avoir épié leurs conversations, je savais que les légumes une fois redevenus muets n'en pensent pas moins mais je tenais à mon titre de Potager en second, dussé-je passer pour un tyran sanguinaire à l'heure du supplice de l'arrachage.
 
Mon forfait accompli, je détalais moins par peur de l'obscurité naissante que par honte des murmures de protestation qui montaient du carré éclairci...
Je débarquais alors en cuisine, triomphant et les pieds crottés, je déposais sans le regarder mon panier de forfaiture sous l'oeil bienveillant du Potager en Chef.
Cinquante ans après, je tends encore une esgourde au jardin mais je n'entends rien... soit ils se méfient de moi, soit je suis vraiment devenu sourd comme un pot. 
 
* beuzenot : niais, idiot

samedi 23 mars 2013

Reader Digeste

 
 

 
 
Du plus loin qu'il m'en souvienne j'ai toujours aimé - avec l'heure de la cantine - cet instant où l'instituteur nous disait “Ouvrez vos livres...” car c'était pour moi ce même moment magique que celui où le rideau du théâtre s'entr'ouvre au troisième coup de brigadier. Alors commençait le rêve, une irrésistible quête de nourriture spirituelle...
 
Ainsi j'ai dévoré Le Petit Prince, j'ai tout LU de cet enfant qui aimait les fleurs, les moutons et surtout les biscuits avec beaucoup de pépites de chocolat pur beurre de cacao.
J'ai longtemps cru que Saint Exupéry était le proviseur du lycée de Marseille avant d'apprendre que son livre était le plus vendu dans le monde après la Bible qui elle aussi nourrit son homme!
 
Puis sur les pas d'Anna Karenine, j'ai appris qu'à Saint-Petersbourg beaucoup de gens avaient des noms en ski à cause du climat.
Un roman aux senteurs de vodka accompagnant des blinis chargés de bélouga noir... c'est pas du caviar, ça?
 
J'ai aussi découvert que l'Assommoir était le 7ème volume des Rougon-Macquart ou quelque chose dans ces eaux-là.
Ah que j'aurais aimé être là quand l’oie fut sur la table, énorme, dorée, ruisselante de jus... On se la montrait avec des clignements d’yeux et des hochements de menton. Sacré mâtin ! quelle dame ! quelles cuisses et quel ventre ! Je sais, c'est de la gourmandise mais j'en ai repris des chapitres!
 
Dans La gloire de mon père, j'ai appris que la bartavelle se cuisinait comme le lièvre à la royale sauf qu'on prend une perdrix.
Permettez-moi un conseil du grand gastronome et critique culinaire Curnonsky - qui avec un tel nom vécut peut-être à Saint-Petersbourg - qui disait ceci : Evitez la cuisse gauche de la perdrix, car c'est sur celle-ci qu'elle se tient perchée, ce qui gâte sa circulation sanguine et rend la chair dure.
Pour ceux qui auraient l'intention de cuisiner un dahu droitier, évitez de manger les pattes droites pour la même raison!
 
Pourquoi diable toutes ces lectures me ramenaient-elles toujours au plaisir du ventre et de la table? Je n'en sais rien mais c'est ainsi.
 
D'ailleurs je me souviens m'être délecté du Cidre de Corneille autant que j'ai détesté la nausée de Sartre... comme quoi on n'est jamais trop prudent en choisissant ses oeuvres et ses hors-d'oeuvre.
 
Quiconque a lu le Cidre ne peut pas oublier ça:
La saveur n'attend point le nombre des navets
ou encore:
Rodrigue, qui l'eût cru? Chimène, qui l'eût cuit?
et le sublime – même si la portion est congrue:
Nous nous vîmes trois mille à manger sur un porc!
 
Rien qu'à évoquer ces tirades célèbres je sens comme une lourdeur d'estomac.
Heureusement j'ai un truc infaillible. Allez, je vous le donne:
un grand verre d'eau pour dissoudre trois lignes d'Alka- Sulitzer... Radical !
 
 

vendredi 22 mars 2013

Treizième heurt ou Picor'Mans

 
  Vingt quatre heurts du Mans

 
 
De faux policiers volent près de 3 000 € à une retraitée
 
Une Mancelle âgée de 84 ans a été victime d’un vol à son domicile, mardi après-midi. Vers 15 h 30, un homme, qui prétend travailler pour le service des eaux de la Ville du Mans, se présente à la porte de la retraitée, allée de la Couture, non loin du centre-ville. L’homme fait un passage rapide.
Quelques minutes plus tard, deux hommes, qui se présentent comme policiers, frappent à leur tour à la porte de la dame naïve. Et demandent à examiner les lieux pour retrouver une éventuelle trace du faux agent. En fouillant la maison, ils embarquent près de 3 000 € en liquide. (Ouest France)



Attention, un escroc peut en cacher un autre:
un faux agent des eaux avide de liquide
se présente au logis d'une mamie candide
lui conte baratin, chars et patenôtres


Notre agent reparti, la mamie rassurée
sans arrière-pensées retourne à ses affaires
au rythme calculé qu'ont les octogénaires,
quand on sonne à nouveau à la porte d'entrée.


C'est la maréchaussée qui vient à son secours
lui apprend le forfait du faux agent des eaux
et les deux faux poulets entrent à la basse-cour


Picorant de concert à la quête d'indices
les voilà engraissés d'un beau paquet d'euros
léguant à la mamie un cuisant préjudice
 

lundi 18 mars 2013

Pierre discount

 
 
 


“Vous êtes bien au siège de la société Viollet Leduc, veuillez ne pas quitter...”
“Ah ça! Non, je ne quitte pas!”
 
(Petite Chopinette d'attente : concerto pour piano n°1 en mi mineur)
“Chez Viollet, tout au maillet. Chez Leduc, jamais de stuc”
 
 
“Bonjour... Viollet Leduc arrière-arrière-arrière-petit-fils mais appelez-moi Pierre... Que puis-je pour vous?”
“Je suis madame Furieuse et je ne suis pas contente du tout!”
“Voyons ça... Furieuse, Furieuse... Oui, madame Furieuse... nous venons juste de terminer votre chantier de reprise en étanchéité d'un toit-terrasse d'immeuble situé au 30 Avenue de l'Opér...”
“Epargnez-moi la suite monsieur Leduc , je sais où j'habite et je suis furieuse!!”
“J'ai bien noté votre nom madame, mais en quoi puis-je vous être utile?”
“Comment ça, utile? Qu'est-ce que vous avez fichu aux angles du toit et jusque sur la façade?”
“Je crains fort de ne pas vous suivre, madame Furieuse...”
“Je parle de ces affreuses choses, de ces excroissances immondes, monstrueuses!! Qu'est-ce que c'est que ça?”
“Assurément, vous parlez des gargouilles, madame”
“Des gargouilles? Qui vous a demandé d'équiper des gargouilles?”
“Nous n'équipons pas, nous taillons des gargouilles depuis 1830 madame, comme le faisait notre ancêtre Eugène et personne ne s'en est jamais plaint”
“Mais moi - aujourd'hui au vingt et unième siècle - je m'en plains! Je me plains de voir ce bestiaire grimaçant et grotesque au dessus de ma tête, qui dénature mon immeuble et fait jaser tout l'arrondissement!!”
 
“Madame eut sans doute préféré des sculptures épannelées, à peine dégrossies comme on en voit de nos jours où seule compte la rentabilité. Madame ignore sans doute que nous sommes tailleurs d'images de père en fils? J'entends déjà mon aïeul qui rigole si je puis me permettre ce trait d'esprit”
“Un trait d'esprit? Où ça?”
“Qui rigole madame... qui rigole... Bref, pardonnez-moi cette saillie qui eut tant fait glousser mes pairs!”
“A propos de saillie, vous allez me faire le plaisir de démolir toute cette ménagerie avant que je débarque chez vous pour faire un scandale!”
“Etes-vous sérieuse madame Furieuse? Démolir ces dragons, ces griffons, ces serpents qui sifflent sur vos têtes, ces oeuvres d'art qui dégorgeront et glouglouteront à la première ondée, épargnant murs et croisées?”
“Oui! Virez-moi ces glougloutonneries, ces grenouilles, ces citrouilles, ces choses sans nom dont je n'ai que faire et qui doivent coûter une fortune!”
 
“En effet madame, toutes nos pierres calcaires viennent du bassin de la Seine”
“Viendraient-elles de Mongolie que vous allez me virer ce bazar dès aujourd'hui!”
“Casser du pur liais-cliquard de Vaugirard? Pas même en rêve, madame Furieuse. Songez que mon grand oncle Arsène se suicida après qu'on lui fit raser une gargouille en simple grès des Vosges au prétexte qu'elle ressemblait trop à Léon Blum”
“Monsieur Viollet-Leduc, vous vous suiciderez ensuite comme bon vous semblera mais je vous attends dans l'heure pour raser tout ça!”
 
“Chère madame, puis-je vous faire part d'une bonne nouvelle qui vous ravira? Ce moi-ci, notre offre promotionnelle concerne justement la pierre liais-cliquard. Elle vous permet de bénéficier d'une remise... substancielle de...”
 
(Petite Chopinette d'attente : fin du concerto pour piano n°1 en mi mineur)
“Chez Viollet, tout au maillet. Chez Leduc, jamais de stuc”
 
“Allo??”
 
(Petite Chopinette d'attente : concerto pour piano n°2 en fa mineur)
“... jamais de stuc... Chez Viollet, tout au maillet. Chez Leduc, jamais...”
 
“Allo???”  

dimanche 17 mars 2013

Shirley & Dino

  Publié sur le site Mil Et Une d'après l'illustration de Norman Rockwell
 
 
 
                                                                         

A quoi ça tient l'amour, le désir, l'attirance                     Il est bientôt sept heures et je suis en retard
à un chignon parfait, à quelques pas de danse                 je suis coiffé comme qui dirait en pétard,
cette robe échancrée, une bonne fragrance,                    cette crête de coq tartinée gomina
ou ces deux escarpins que je maudis d'avance?               c'est l'élimination ce soir au championnat.

Aimera t-il aussi mes cannes de serin                                  J'aurais pourtant aimé faire bonne figure,
mon bassin trop étroit et mes tout petits seins?                Je crois que j'ai serré un peu trop ma ceinture
On s'est entraperçus hier à la cafette                                    ou c'est l'appréhension, la crainte de déplaire,
Dieu qu'il était craquant et que j'avais l'air bête.               je vais prendre un râteau, la peine capillaire!

Quelques épingles encore autour de ma choucroute        Elle aura ce regard à nul autre pareil
on dirait que je sors du lit, sans aucun doute,                    Moi j'aurai mon chapeau rivé jusqu'aux oreilles
que je vais m'envoler au premier coup de vent.                Dans mes mains empotées elle mettra sa menotte

J'entends déjà glousser les filles autour de nous               J'entendrai soupirer les mecs autour de nous
ce sont mes dents qui claquent ou encore mes genoux?  Son coeur contre le mien rockera I Love You
A quoi ça tient l'amour, on s'en fout... en avant               ce soir il n'y aura que nous deux au Blue Note


jeudi 14 mars 2013

Sur les traces de Théophile Gautier

Publié sur le site MotImageCitation
 


Tandis qu'à leurs oeuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
 
A travers une porte ronde
J'ai vu les premières jonquilles,
Du lierre les feuilles vagabondes,
Et des abeilles en escadrille.
 
Déjà le tchip-tchip du pinson
Troue le silence matinal,
Au potager sort l'arsenal
 
Du vieux jardinier impatient
D'ordinaire Muet, là sifflotant,
C'est le Printemps à l'unisson.
 

mercredi 13 mars 2013

Jugement premier

Publié sur le site Mil Et Une
 
 
 
 
Tribunal de grande instance de Là-Haut
 
Vu le Chapitre 3 de la Genèse
 
Attendu les déclarations ci-dessous du Sieur Adam dit “l'androgyne”, dit “le boulet” né de Dieu et de Dieu et créé à son image:
“Cette poufiasse m'a donné à manger de l'arbre du milieu et j'en ai mangé et c'était top”
 
Attendu les déclarations ci-dessous de la Sieure Eve dite “Havva” en turc - mais on s'en fout -, née d'une côtelette d'Adam et de Dieu aussi:
“Ce Satan visqueux et vicieux m'a séduite et convaincue qu'on ne mourrait pas de manger le fruit de l'arbre du milieu, alors j'en ai mangé et comme c'était délicieux, j'en ai refilé à l'autre boulet”
 
Attendu les déclarations de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, voisin de l'arbre du milieu résidant Lieu-Dit Le Paradis qui n'a pas souhaité s'exprimer, mais n'en pense pas moins
 
Dans ces circonstances et nonobstant les déclarations du sieur Serpent reconnaissant avoir commis une erreur de genèse en leur disant d'en manger parce que c'était trop d'la balle
 
 
 
Le Sieur Serpent dit “le plus rusé des animals des champs”, dit “le Malin”, dit “le fourbe”,dit “Nahash” en hébreu, dit “Satan” - dit Le Sieur Serpent comme il est dit au début - est reconnu responsable du péché originel et condamné pour celà:
 
à être le plus maudit des maudits animals des champs
à rendre ses pieds et repter ou serpenter sur le ventre ou se démerder comme bon lui semblera
à changer de peau sous peine d'être à l'étroit dans ses fringues
à manger la poussière du chemin toute sa vie jusqu'à sa mort ou jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de poussière

 
Les Sieurs Adam et Eve sont priés d'attendre mais ne perdent rien pour attendre (A suivre)