vendredi 31 janvier 2014

Aujourd'hui moment lumineux

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“.
Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.
Pas sûr que j'écrive tous les jours... et de toute manière, pas sûr que vous me lisiez tous les jours!


Quoi de plus lumineux qu'un jour qui rallonge malgré la pluie?
Quoi de plus chaleureux qu'une fête des chandelles façon pétard mouillé... la Chandeleur?
Ouais, je sais c'est le 2 février mais si je prends un peu d'avance c'est pour mieux laisser reposer la pâte.
C'est important le repos de la pâte!
Rondes et dorées comme un soleil, les crèpes ne tarderont pas à s'envoler au plafond, jetées d'un revers slicé du poignet savamment dosé tandis que l'autre main se crispera sur un maigre euro dans l'espoir qu'il fasse des petits tout au long de l'année... et plus si chanceux!



jeudi 30 janvier 2014

Aujourd'hui oublié de

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“.
Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.
Pas sûr que j'écrive tous les jours... et de toute manière, pas sûr que vous me lisiez tous les jours!



Réparer un oubli, quelle drôle d'expression et d'abord avec quoi?

Un marteau à s'enfoncer-ça-dans-le-crâne-une-bonne-fois-pour-toutes?
Un grand post-it jaune et bien collant qui finira par tomber de la porte du frigo?
Un calendrier des Postes truffé de petites croix et de mots indéchiffrables?
Un noeud sur un kleenex quand les mouchoirs brodés étaient si pratiques?
Une alerte dans le menu Alerte enfoui dans le labyrinthe du smartphone?
Un “T'oublieras pas de m'le rappeler” adressé à celui ou celle qui n'oublie jamais?
Une bonne grosse cure de phosphore, gelée royale et chocolat?
Une... qu'est-ce que je disais moi, déjà?


mercredi 29 janvier 2014

Aujourd'hui une princesse

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“.
Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.
Pas sûr que j'écrive tous les jours... et de toute manière, pas sûr que vous me lisiez tous les jours!


37 tonnes, 12 mètres de haut, animée par une dizaine de personnes, crachant vapeur, fumées et eau, la Princesse est née à Nantes de l'imagination de la Compagnie Royal de Luxe, de l'association La Machine et de son directeur artistique François Delarozière.

A Liverpool, Yokohama, elle escalade de ses huit longues pattes les buildings et arpente les avenues pour la plus grande frayeur ou le plus grand bonheur des spectateurs.
On peut être arachnophobe et aimer les sciences de l'imaginaire, les machineries insensées, les vérins hydrauliques et la pyrotechnie.
Cette princesse m'aura permis cent mots sur la Toile pour un sujet... décalé


mardi 28 janvier 2014

Aujourd'hui bu

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“.
Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.
Pas sûr que j'écrive tous les jours... et de toute manière, pas sûr que vous me lisiez tous les jours!



... au frais de la marquise.
Personne ne niera qu'il fait frais aujourd'hui et tout le monde ne peut pas s'offrir une princesse ou une Première Dame.
J'aurais préféré boire cul sec mais je ne m'étendrai pas sur la météo tant elle est exécrable...
Alors bu tout d'abord à la santé de ma chérie puis au retour du calme anticyclonique, à ma dernière cueillette de chanterelles, au retour de The walking dead, au retour de la croissance ... de nos crocus et au départ des taupes, aux deux doigts de l'inversion de la courbe du chômage et beurrkk...





lundi 27 janvier 2014

Aujourd'hui journée des pieds

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“.
Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.
Pas sûr que j'écrive tous les jours... et de toute manière, pas sûr que vous me lisiez tous les jours!



Sous mes pieds pullulent des vers
des vermisseaux octosyllabes
arrivés du diable vauvert
d'une charogne ou d'un maccab.

Je voudrais les couper en deux
en faire des tétrasyllabes
mais la césure c'est périlleux
c'est un sacré panier de crabe.

Alors je prends un verre à pied
pour y verser un pinot noir
afin d'oublier ce guêpier
qui me cause tant de déboires.

Mais le pinot est bien trop vert
on a dû le fouler au pied,
quelque viticulteur pervers
tordu, bancal ou estropié.

Ô toi maître de l'Univers
qui fit l'homme sur ses arpions
n'as-tu donc songé au calvaire
d'Adam, d'Eve et de Tartempion?

















Vocation

Publié aux Impromptus Littéraires sur le thème Les passant(e)s cher à Baudelaire et à qui j'ai emprunté le premier quatrain
 
 
 
 
 
 
La rue assourdissante autour de moi hurlait
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet
 
et dans le mouvement tomba ce blanc mouchoir
qui aujourd'hui encore me brûle tant les lèvres.
Son pied était si blanc, à genoux moi si mièvre
son regard éploré, mon coeur à l'écorchoir.
 
A vouloir la frôler j'ai donné dans le piège
un coup de vent soudain rabattit le feston,
sur mes doigts enfièvrés est passé le cortège
 
qui m'écrasa la main, mais le mal est ailleurs.
Je ne vous jouerai plus, flûtes et mirlitons
j'ai trouvé vocation, je suis funérailleur.
 

dimanche 26 janvier 2014

Aujourd'hui numéro en couleur

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“.
Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.
Pas sûr que j'écrive tous les jours... et de toute manière, pas sûr que vous me lisiez tous les jours!


J'ai aussitôt pensé à un jaune neuf.
Mais pourquoi dit-on un jaune deux au pluriel alors qu'un jaune neuf est loin d'être singulier?

Je me demande aussi si un rouge cent est exactement cinq fois plus écarlate qu'un lie de vingt?
Si ce n'est pas le cas, c'est à désespérer des nombres et des couleurs.
Alors qu'il n'y a pas plus vert qu'un vert tout, pourquoi un vert million est-il rouge?
Tout comme un synthé million, mais je m'égare...

Et pourquoi est-ce qu'on assimile le bleu à la mer?
Le bleu à six mille est-il moins bleu en mer Rouge?


Comme d'habitude

Publié sur le site MilEtUne d'après l'illustration suivante



 
 
Même à dix pas, l'oeil noir du pistolet eut été tout aussi impressionnant s'il n'avait pas su qu'il était chargé à blanc... d'ailleurs tout était blanc ce matin là à part l'oeil noir du pistolet, bien sûr et la silhouette du type d'en face.
Eugène n'avait pas froid malgré la température hivernale mais il avait juste hâte d'en finir tant ce ridicule gilet pare-balles était inconfortable, mais il était compris dans le forfait.
Vladimir s'était dégonflé une fois de plus et il avait dû à la dernière minute faire appel à Duelling Pistols and Co, une société de services de Saint Pét.
Il songea à Tatiana qui devait déjà tapiner devant chez Pouchkine et rentrerait à point d'heure, comme d'habitude.
Comme d'habitude... cette expression l'agaçait tant elle semblait déplacée: le café Pouchkine était une invention de Gilbert Bécaud et certainement pas de ce Claude François dont on leur rebattait les oreilles dans les teufs de Saint Pét.
Toujours à dix pas - puisqu'aucun n'avait bougé - le type d'en face préposé aux duels n'attendait plus qu'un signe de tête.
“Les poètes sont tous des dégonflés” lui lança t il, excédé.
L'obliger à sortir du lit aux aurores pour faire chou blanc lui était insupportable.
A Saint Pét. un vrai dandy ne sort jamais avant d'avoir pris son petit noir.
 
Ils avaient rencontré Olga et Tatiana au Festival des nuits blanches; les deux soeurs étaient nobles et plutôt désalées pour des campagnardes.
Bien sûr Vladimir avait choisi l'ainée, lui laissant Tatiana sans même l'avoir consulté et c'était aussi insupportable que devoir se lever aux aurores pour rien.
Agacé, Eugène eut un signe de tête et le type d'en face préposé aux duels tira puisqu'il était payé pour ça.
 
Un coup de pistolet à blanc grassement payé - roupies sur l'ongle - ça vous fait un de ces boucans!
Surpris par la détonation, Eugène s'était affalé dans la neige et dans sa chute le coup était parti.
Tirer un coup aux aurores n'était pas dans les habitudes d'un dandy de Saint Pét. et il se sentit soulagé, même rassuré puisque le type d'en face préposé aux duels était encore debout.
Le témoin - un gros homme moustachu avec une tête de témoin - l'aida à se relever et lui tendit le certificat: il était officiellement et proprement mort ce matin à sept heures vingt deux.
Ce soir il organiserait une méga-teuf pour ses obsèques et Tatiana ne serait pas là, comme d'habitude.
Il chassa l'agaçant refrain d'un second coup de pistolet... après tout il avait payé.
Dans le ciel une nuée de corbeaux apeurés déguerpit; le type d'en face préposé aux duels en fit de même.
 
Autour de lui tout était blanc, comme d'habitude... 
 

samedi 25 janvier 2014

Aujourd'hui ce qui vous empêche d'écrire

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“.
Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.
Pas sûr que j'écrive tous les jours... et de toute manière, pas sûr que vous me lisiez tous les jours!

prétexter un panaris ne serait pas du meilleur goût, même si on peut déceler une certaine poésie dans l'expression staphylocoque doré...
prétexter une retransmission de match de rugby quand on n'est pas abonné à Canal Plus frise le ringuard...
s'excuser d'une panne internet quand la dernière remonte seulement au mois dernier relève carrément du mauvais esprit...
prétexter une cueillette de champignons est le meilleur moyen de me faire interner... et pourtant je ramène à l'instant suffisamment de chanterelles pour garnir l'omelette.
Si ça n'est pas du réel à prise rapide, je veux bien être maudit par Raymond Queneau en personne!

Panique à Si-iou-soun

Publié aux Défis Du Samedi sur le thème... Allo! T'es où?
 
 
 
 
 
 
Aux premiers rayons du soleil d'avril, Hellow mit bas son petit d'homme.
Rat-crochet, l'homme en question était loin - parti sans accuser réception - et c'est pourquoi elle décida seule de l'appeler Alotéou.
Elle aurait tout aussi bien pu l'appeler Pronto ou Moshimoshi, d'autant qu'il ne répondait jamais quand elle l'appelait.
Non pas qu'il fut sourd ou espiègle, mais juste rêveur et si curieux de tout ce qui l'entourait qu'il en oubliait son entourage.
A tel point qu'un matin, Hellow l'ayant appelé sans cesse et cherché en limite de portée de voix, il fallut se rendre à l'évidence: Alotéou avait disparu.
Ni Kodpine ni Ekran-Tactil ses copains de jeux ne l'avaient aperçu.
 
Après avoir battu le tambour, le tam et le tam, et enclenché le bouche à oreille sans succès, on alla trouver Neukitépa, le vieux du village.
Neukitépa était réputé pour sa sagesse et sa pugnacité et par là-même infiniment occupé, si occupé qu'il fallait attendre une heure creuse pour lui parler.
A Si-iou-soun (*) - nom typique des villages de la 4ème génération - les heures creuses commençaient quand les zébus n'avaient plus soif, autant dire quand l'oued était vide!
Quand l'oued fut vide et les zébus abreuvés, Neukitépa - après quelques renvois d'appel dûs à un foutou de banane trop copieux - prit note du problème et déclara que dès l'aube il lancerait ses sbires Noirberri et Bloutouss à la recherche de Alotéou... après quoi il ferma son clapet.
 
Cette nuit-là Hellow ne dormit pas, imaginant son Alotéou aux mains d'un GSM (*) ou d'une tribu hostile, les Modavion, les Ôdébi ou pire tout pire (*) les Kitmainlib!
Oh par pitié! Surtout pas les Kitmainlib et leurs grosses mains baladeuses.
Elle devait faire confiance à Noirberri et Bloutouss. Ces deux-là avaient une autonomie de deux zébus désimloqués (*) par jour et allaient lui retrouver son Alotéou.
Elle fut réveillée moins par l'aube naissante que par les “NonMéAlloTéouQuoi!” des voisins.
Il était revenu!
Elle retint un Tétéou (*)... Alotéou était là devant elle, sain et sauf.
 
 
 
 
Si-iou-soun : s'écrit See You Soon dans la tribu des Rosbeef
GSM: Grand singe macaque hybride équipé d'une très longue queue qui s'arrête au bout d'un moment
Pire tout pire: Expression hybride moitié Si-iou-sounaise moitié Mayonnaise
Désimloqué: se dit d'un bovidé hybride équipé d'une marche arrière
Tétéou : Gros chien jaune hybride équipé d'un flashcode

jeudi 23 janvier 2014

Aujourd'hui mélange

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“.
Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.
Pas sûr que j'écrive tous les jours... et de toute manière, pas sûr que vous me lisiez tous les jours!

Le moral c'est comme la température.
Dans l'oreille ou dans le fion, pas besoin d'un thermomètre pour l'apprécier.
Juste un savant mélange d'optimisme et de pessimisme.
Une bonne étoile d'un côté de la balance et une grosse merde de l'autre.
Qu'on se mélange tout seul les pinceaux et on ne s'en prend qu'à soi-même mais quand c'est la vie qui les agite on appréhende la couleur qui va en sortir.
Suffit peut-être de regarder la couleur chez les autres... on en trouvera surement une plus sombre que la sienne.

Show must go on” comme chantait Freddy de son incomparable voix


mercredi 22 janvier 2014

Aujourd'hui la force

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“.
Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.
Pas sûr que j'écrive tous les jours... et de toute manière, pas sûr que vous me lisiez tous les jours!

Pourquoi se forcer?
Quand ça ne vient pas, ça ne vient pas.
Alors j'ai attendu, forcément.
A force d'attendre devant le sèche-linge en position essorage j'ai trouvé... Centrifuge et Centripète.
Je me suis dit si Centripète tombe à l'eau... que reste t il?

1 - Centrifuge est en position de force?
2 – Il y a un rapport de force entre Centrifuge et Centripète?
3 – C'est un cas de force majeure?
4 – Centripète est à bout de force?
5 – Centrifuge hydrofuge?
6 – Centripète rouspète?

Force est de constater qu'il n'y a rien à tirer de ce questionnement








mardi 21 janvier 2014

Aujourd'hui dégoût et des couleurs

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“.
Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.
Pas sûr que j'écrive tous les jours... et de toute manière, pas sûr que vous me lisiez tous les jours!

On dit que ça ne se discute pas mais on peut en parler.
Qu'on n'aime pas la fraise écrasée ni la queue de vache, je peux comprendre mais la lie de vin ou un (verre) vert cul-de-bouteille!

Plus que la couleur c'est le nom qui fait la différence.
Il y en a si peu entre un kaki jaune-brun et un caca d'oie jaune-verdâtre.
Les suisses qui disent caca-pomme (*) ont réglé le problème.
On peut aimer le violet et détester l'aubergine, aimer le pourpre et pas l'opéra!
On peut aimer le mauve, pas la pervenche, adorer le marron et pas la tête-de-nègre!



(*) caca-pomme: sans doute en référence à Guillaume Tell


lundi 20 janvier 2014

Aujourd'hui sans pitié

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“.
Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.
Pas sûr que j'écrive tous les jours... et de toute manière, pas sûr que vous me lisiez tous les jours!


... pour les poils pourtant solides de ma brosse à dents
pour mes propres poils
pour le fond du flacon de shampoing
il y a des jours où je suis sans pitié pour moi-même

pour trois jolies tranches de filet mignon rescapées d'hier
pour une crème pistache
pour un sudoku niveau difficile
pour un takuzu 12 x 12
pour une traduction imaginaire - thème sans pitié des Impromptus Littéraires - qui va me prendre la tête un bon moment

mais il y a des jours comme ça où rien ne m'arrête, pas même les 100 mots de ma prise rapide quotidienne!!








Le Onze qui déchire...

Publié sur le site MilEtUne 
 
 
 
 
Herse : En marine, anneau de cordage coupé avec une 'H' et muni d'une esse au pluriel.
 
Pacifique : Qui aspire à la paix. Les meilleurs aspirateurs sont japonais, capables d'aspirer les perles à rebours dans l'océan du même nom.
 
Aveulir, s'aveulir : En littérature, expression raillant un alpha-bête. On dit: “ça veut lire et ça ne sait pas”
 
Vermillon : Celui qui vermillonne, qui fouille pour trouver des vers.
Exemple. Dans le blaireau de Robert Desnos on trouve ces vers:
Pour faire ma barbe
Je veux un blaireau,
Graine de rhubarbe,
Graine de poireau.
 
Calumet : Pipe qu'allumaient les Amérindiens pacifiques, ceux qu'on peut voir plus haut aspirer à la paix.
 
Cataclysme : Espèce de catastrophe, pas du tout drôle en catamaran.
 
Restoroute : Machine à goinfrer inventée en 69 qui peut provoquer des tête-à-queues à l'heure du repas.
 
Laryngé : Sur autoroute, laryngé la plus à gauche (voie respiratoire) est réservée aux manoeuvres de dépassement.
 
Roucouler : Synonyme d'aquaplaner ou hydroplaner. Peut se produire sur autoroute, mais jamais sur laryngé encombrée.
 
Destroyer : Navire de guère. Ceux du Pacifique n'aspirent guère à la paix.
 
Dante : La prune Dante sert à fabriquer des pruneaux à jeun.
Le pruneau a une vertu laxative, on dit aussi pétard à Dante.
 
 

dimanche 19 janvier 2014

Aujourd'hui dilemme

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“.
Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.
Pas sûr que j'écrive tous les jours... et de toute manière, pas sûr que vous me lisiez tous les jours!


Tu préfèrerais avoir une tête de veau? ou alors deux bras de neuf mètres de long?
Tu préférerais vivre le reste de ta vie avec un seul bras? ou bien avoir un anus à la place de la bouche?

Si Pierre Palmade a tant d'humour pour les premisses de ces choix cornéliens, la conclusion est toujours la même... pas de choix possible.
Dommage car la vie est faite de dilemmes, d'impossibles choix.

Ne m'obligez pas à choisir... j'en entends déjà dire que j'avais déjà une tête de veau, ceux-là même qui ont un anus à la place de la bouche!

Ronron

Publié sur le site Mille Et Une d'après l'illustration suivante
 
 
 

 
 
“T'en penses quoi, toi?”
Dante me lance son regard de chatte qui n'en a rien à secouer du thème de la semaine 4 et reprend son ronron de plus belle.
Parait que ce vrombissement laryngé calme les humains et qu'y en a même qui appellent ça la ronron-thérapie.
Je sais, Dante c'est pas un nom pour une chatte mais j'ai jamais su reconnaître le sexe des greffiers.
J'aurais préféré un chat qui roucoule mais finalement c'est moi le pigeon qui en a hérité sans avoir choisi et depuis ce temps-là - ne me demandez pas pourquoi - c'est le grand amour.

 
Un instant je me suis dit que j'allais faire des vers, mais allez faire rimer calumet avec cataclysme... autrement qu'en les écrivant à l'envers!
Jamais je n'aurais cru être accro, ramolli, aveuli par une bestiole à quatre pattes qui ronronne au lieu de roucouler!
Faut dire qu'elle était bien coincée sous cette p..... de herse, un vrai piège à rat pour matous intrépides!
Je ne sais pas pourquoi mais moi qui n'ai jamais aimé que les grilles de mots croisés, j'ai foncé à son secours.
Décidément, faire des vers, ça ne va pas être possible et quand j'aurai casé pacifique et destroyer, je n'aurai plus à me poser la question.

 
“Mais qu'est-ce qu'elle en aurait pensé,Elle?”
Elle m'aidait parfois pour mes thèmes, même si Elle écrivait érection avec un 'x'!
Cette fois Dante me foudroie du regard qui veut dire d'aller me faire voir ailleurs.
Elle c'est Bérénice - enfin c'était - puisque le choix a vite été fait entre les deux félines... c'était l'an dernier sur l'A6 en direction de Beaune, un restoroute tristounet où on ne trouve pas la moindre croquette au menu!
Et puis Dante avait horreur de ce rouge à lèvres carmin, limite vermillon et finalement vulgaire... alors c'est Dante qui a gagné.
Ni coups de griffes ni miaulements rauques, juste un regard à vous torpiller n'importe quel couple sur la brèche, façon destroyer furtif en pleine guerre du Pacifique!
 

Voilà, vous savez tout.
Je dois vous laisser maintenant... vous savez ce que c'est, une gamelle à remplir et puis Mademoiselle ne boit qu'au robinet de la salle de bains.