lundi 9 juin 2014

Mi-figue mi-raisin

Les Impromptus Littéraires nous proposent de "factoriser" nos talents, au sens mathématique du terme. (Expression liée au domaine des chiffres, de l'arithmétique ou de la géométrie comme : couper les cheveux en 4).
 
 
 
 
 
 
Jamais on ne saura qui d'Eve qui d'Adam
sous l'arbre du malheur coupa la “pomme” en deux.
Plus portés à bouffer qu'à faire ramadan
ils allaient hériter d'un gros bâton merdeux.
 
Satan s'était sapé, mis sur son trente et un
discours à demi-mots, peau de serpent tannée.
C'est ainsi que naquit le mot manichéen
et pour nos deux crétins celui de grand benêt.
 
Le zizi ensaché mi-figuier mi-raisin
Adam ne songeait plus qu'à prendre la tangente,
elle l'avait foutu dans un sacré bousin
cette demi-portion, cette blonde affligeante.
 
Naïve, Eve bronzait son dru triangle d'or
quand le serpent sournois descendit quatre à quatre
du pommier qui servait - ici - de métaphore
et qui embrouille encore bien des neuropsychiatres.
 
Sentant qu'il pourrait bien passer un sal'quart d'heure
Satan quitta sa peau sans demander son reste
il ne craignait que trop ce bouillon de onze heures
que Dieu lui mitonnait aux cuisines célestes.
 
Je vous le donne en mille, qu'advint-il à la fin?
Le moral à zéro, L'Eternel, dépité
pria en moins de deux ses zélés séraphins(*)
d'aller châtier Adam et son azimutée.
 
Adieu pomme d'amour, Eden, vie éternelle
en deux temps trois mouv'ments ils se sont fait lourder.
A trop vouloir brûler les deux bouts d'la chandelle
on oublie qu'à deux fois y vaut mieux y r'garder.
 

 
 
(*) zélés séraphins: séraphins ailés
 
 
 
 
 
 
 
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire