lundi 11 janvier 2016

Réveil en fanfare

Publié aux Impromptus Littéraires 
en utilisant les rimes du poème "Fenêtres ouvertes" de Victor Hugo





Une tonne de plomb pesait sur ma paupière
quand dix heures ont sonné au clocher de Saint-Pierre
je me demandais bien pourquoi j'étais ici
dans cette chambre nue où tu dormais aussi
aux cloisons talochées à grands coups de truelle
j'allais me retourner au lit, côté ruelle
quand tu m'offris la vue de ton maudit gazon
triste défrichement, un ticket fait-maison
victime mortifiée de cires trop chauffées
d'un poêle déchaîné montaient quelques bouffées
à deux doigts du coma j'étais à ta Merci
lorsque tu as hurlé: «Choupinou, me voici!»
J'eus droit au gazouillis aigu du rouge-gorge
jusqu'au dernier soupir du soufflet de la forge
J'avais depuis longtemps fait sombrer mon steamer
et jeté sans espoir ma bouteille à la mer...

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